Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Missions :
Ce projet vise à utiliser les propriétés magnétostrictives des matériaux ferromagnétiques afin de contrôler l'état magnétique de divers systèmes à l'aide d'ondes acoustiques de surface.
Plus précisément, vous serez à l'origine d'un projet dans lequel ces ondes de déformation seront envoyées sur des films minces hébergeant des skyrmions afin de contrôler la nucléation, la propagation et l'annihilation de ces textures de spin protégées topologiquement. En exploitant ce couplage potentiellement résonant, nous souhaitons proposer de nouveaux dispositifs spintroniques combinant la mécanique ondulatoire permise par les ondes acoustiques de surface faiblement amorties et la sensibilité au champ et à la fréquence des skyrmions. Nous recherchons un(e) post-doctorant(e) hautement motivé(e) pour contribuer à ce projet à forte composante expérimentale.


Activités :
Vous concevrez les dispositifs d'excitation des ondes acoustiques.
Vous contribuerez à la mise en œuvre d'un dispositif RF entièrement nouveau combiné à un montage de microscopie Kerr de pointe.
Vous adapterez les modèles existants décrivant la propagation des skyrmions à la physique de la magnétostriction ou utiliserez des simulations micromagnétiques afin de trouver les conditions de couplage optimales entre les skyrmions et les ondes de déformation.
Vous étudierez également la FMR induite par les ondes acoustiques de surface dans divers autres systèmes.


Contexte de travail :
Ce post-doctorat s'inscrit dans le cadre d'un projet PEPR SPIN ACOUSKYR d'une durée de 4 ans, en collaboration avec les laboratoires français LAF, SPINTEC, IJL, C2N et LSPM.
L'INSP est situé au centre de Paris, et compte environ 170 personnes travaillant dans un large éventail de domaines liés aux nanosciences : acoustique, spintronique, supraconductivité, optique quantique, croissance (MBE), etc. – http://www.insp.jussieu.fr/.
Notre équipe a développé une expertise en magnétoacoustique sur divers systèmes. Pour en savoir plus, consultez notre page web :
https://w3.insp.upmc.fr/en/research/research-teams/nanostructures-growth-quantum-effects-and-magnetism/spins-and-magnetism-magneto-acoustics/

Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Competences :
- Une pratique de l'interfaçage LabView/Python et/ou de l'électronique RF est souhaitée.
- Une expérience avec les skyrmions serait un plus.
- Une expérience en résonance ferromagnétique serait un atout.
- Une connaissance préalable de l'acoustique serait un plus, mais pas indispensable, par contre une connaissance du magnétisme est requise.

- Un goût prononcé pour le travail expérimental est indispensable.
- De bonnes habitudes de suivi et de partage des résultats expérimentaux et numériques sont souhaitées, car il s'agit d'un projet multipartenarial.

Contraintes et risques :
De courts séjours dans des laboratoires partenaires (en particulier à Grenoble) seront probablement nécessaires.