Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Sujet de thèse :
Les membranes cellulaires servent d'interfaces dynamiques entre les compartiments, où convergent des réseaux de signalisation complexes, donnant lieu à des comportements émergents tels que l'amplification, la spécificité et la bistabilité des signaux. Malgré leur rôle fondamental en biologie, ces propriétés membranaires sont difficiles à prédire à partir de systèmes membranaires in vitro ou d'échantillons fixes in situ. Ce défi découle du fait que les membranes biologiques sont structurées à la fois de manière spatiale et, surtout, de manière temporelle. Les membranes peuvent être considérées comme des mosaïques de petits domaines, ou nanodomaines, chacun caractérisé par une composition biochimique distincte de lipides et de protéines. Il est important de noter que les lipides et les protéines ne sont pas statiques, ils diffusent sous l'effet de l'agitation thermique et peuvent être activement réorganisés par des processus cellulaires. Cette hétérogénéité dynamique résulte d'une interaction complexe entre les protéines et les lipides, régie par des principes thermodynamiques au niveau atomique. Déchiffrer comment ces interactions moléculaires façonnent la signalisation cellulaire reste un défi majeur en biologie et est au cœur du projet.
Le doctorant sera chargé des aspects de modélisation moléculaire des approches multi-échelles entreprises par le consortium.
Contexte :
L'Institut de Biologie Physico-Chimique, associé au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), une institution scientifique internationale de premier plan, offre un environnement exceptionnel aux scientifiques en début de carrière, avec une exposition internationale dynamique animée par des séminaires et réunions réguliers. Le Laboratoire de Biochimie Théorique (LBT) est reconnu internationalement pour le développement et l'application de méthodologies computationnelles visant à résoudre des problèmes pertinents sur le plan biologique. Ses membres sont actifs dans les domaines du docking, des simulations atomistiques et à gros grains abordant des problèmes tels que les interactions protéine/protéine et protéine/ADN, la dynamique et la fonction des protéines membranaires, le repliement et l'agrégation des protéines.
Le doctorat sera réalisé en étroite collaboration avec l’équipe de Yohann Boutte à Bordeaux.

Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Contraintes et risques :