Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Sujet de thèse :
La multiplication des infections bactériennes dues à des agents pathogènes résistants aux antibiotiques représente une menace considérable pour la santé mondiale. En outre, les améliorations apportées aux classes d'antibiotiques existantes n’enrayent pas l'émergence rapide de mécanismes de résistance. Dans ce contexte, les efforts de recherche se concentrent de plus en plus sur l'identification de nouveaux agents antibactériens dotés de mécanismes d'action uniques, une stratégie qui a considérablement stimulé l'intérêt pour les peptides antimicrobiens (AMP) dérivés du microbiote.
Le projet de thèse vise à élucider les propriétés fonctionnelles de RumC1, un AMP produit par Ruminococcus gnavus du microbiote intestinal humain.
RumC1, caractérisé par ses propriétés structurales inédites, a montré une interaction efficace avec la paroi chez le pathogène humain Streptococcus pneumoniae. De plus, RumC1 diminue l'activité métabolique des enzymes de synthèse de la paroi dans des cellules en croissance. Trois axes de recherche complémentaires seront menés pour déchiffrer (i) où et comment RumC1 s'accumule dans la paroi de S. pneumoniae et d'autres espèces bactériennes ; (ii) comment les cellules meurent de l'interaction de RumC1 avec la paroi ; (iii) comment les cellules peuvent résister à la toxicité de RumC1.
Pour atteindre ces objectifs, une approche multidisciplinaire combinant la génétique moléculaire, la biochimie, la chimie et des analyses de microscopie multi-échelle, incluant des techniques d'imagerie de cellules uniques sera développée. Ce large éventail de méthodologies sera conduit de manière experte et complémentaire dans l'équipe d'accueil au LMGM, en partenariat avec deux équipes partenaires du CEA basée à Grenoble pour développer des approches complémentaires de chimie et d'imagerie à super résolution.

Contexte :
Le projet sera mené dans l'équipe 'Compétence et Transformation du Pneumocoque' (https://cbi-toulouse.fr/fr/equipe-polard) au Laboratoire de Génétique et de Microbiologie Moléculaire (LMGM) du Centre de Biologie Intégrative (CBI), sur le campus Paul Sabatier de l'Université de Toulouse.

Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Contraintes et risques :
Une partie des expériences de microbiologie seront réalisée en laboratoire de sécurité de niveau L2