Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Missions :
Contexte scientifique du projet :
Comprendre la biodiversité et de sa dynamique est l'une des questions les plus cruciales de notre époque, dans le contexte inquiétant de son effondrement actuel. Le projet ECO-EVO BIODIV propose de développer une approche éco-évolutive (éco-évo) intégrative qui dépasse des approches strictement écologiques ou évolutives. Le cadre général du projet inclut les principales facettes de la biodiversité (niveaux de biodiversité, groupes biologiques et variabilité), les forces et les processus qui les façonnent, leur cadre spatio-temporel et leur environnement. Pour chacun de ces aspects, le projet aborde des questions spécifiques et originales, à travers différents angles d'attaque et approches. Il est structuré autour de quatre axes de recherche complémentaires : (i) l'étude de l'éco-évolution en action à la fois chez les eucaryotes, en construisant une étude de cas exemplaire basée sur un réseau écologique simple (écrevisses prédatrices / gastéropodes brouteurs / biofilm) dans les eaux douces des Antilles françaises (WP1) ; (ii) l’analyse de la contribution relative à l’éco-évolution de la plasticité phénotypique et de la variation génétique, de leur rythme relatif et leur base fonctionnelle, chez des gastéropodes et des bactéries (WP2) ; (iii) une « réflexion rétrospective » pour reconstruire une théorie éco-évolutive minimale pour un monde (ancien) composé uniquement de bactéries, à comparer à la théorie actuelle (WP3) ; et (iv) une réflexion historique et analytique sur les forces et les processus à l'origine de l'intégration de l'écologie et de l'évolution d'un point de vue épistémologique (WP4). ECO-EVO BIODIV est donc basé sur une large gamme de corpus conceptuels, approches et méthodes dans une perspective interdisciplinaire.

Dans ce cadre, le travail est partagé entre des activités scientifiques (70%) et des activités d’animation de projet (30%).

Activités scientifiques :
Cette partie du travail sera menée largement dans le cadre des WP1 et (en partie) WP2. Elle visera à caractériser la dynamique et les interactions biotiques et abiotiques pour un ensemble d’espèces (écrevisses, gastéropodes et biofilm) constituant une chaine trophique. L’approche de terrain sera menée dans des rivières des Antilles françaises (principalement Martinique) élargissant des travaux à long terme (plusieurs décennies) menés par l’équipe d’accueil, incluant échantillonnages et suivis de communautés et écosystèmes, à l’aide de méthodes classiques et ADN environnemental, mais aussi des expérimentations. Elle sera complétée par des études en laboratoire (par ex., sur les traits des espèces concernées). L’ensemble des données sera analysé par des méthodes appropriées. Le terrain aux Antilles françaises impliquera des missions de quelques semaines et possiblement une mission plus longue (quelques mois). La personne recrutée mènera ces travaux seule, en collaboration ou en so
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Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Competences :
Les candidats ou candidates doivent avoir soit une thèse, soit un M2 / diplôme d’ingénieur et une expérience complémentaire en recherche, dans les domaines de l’écologie ou de la biologie évolutive.

Compétences requises :
- Motivation pour l’écologie et/ou l’évolution
- Expérience des suivis à long terme et/ou des approches expérimentales (laboratoire et terrain) sur des modèles animaux
- Analyses de données (par ex., sous R) et manipulation de base de données
- Gestion de projets
- Capacité à « travailler en / coordonner une » équipe et à travailler de façon indépendante
- Capacité à interagir avec des interlocuteurs scientifiques et non scientifiques
- Expérience de rédaction scientifique (par ex., articles, rapports)
- Très bon niveau de communication (écrite et orale) en français
- Bon niveau de communication (écrite et orale) en anglais.

Compétences utiles :
- Expérience de travail de terrain en milieu d’eau douce
- Goût pour l’interdisciplinarité
- Expérience de coordination de projet (inter)disciplinaire
Contraintes et risques :
- respect des règles d’hygiène et sécurité (en laboratoire et sur le terrain) et d’expérimentation animale
- missions de terrain aux Antilles
- travail en animalerie aquatique sur matériel vivant (incluant coordination de congés avec les autres membres du projet, si nécessaire)