L'ENSA de Paris-Belleville, créée en 1969, est l'un des 21 établissements publics d'enseignement supérieur placés sous la tutelle du ministère de la Culture. Elle accueille environ 1200 étudiant·e·s. Forte de son ancienneté et de son ancrage territorial, l'école développe une formation qui repose sur des principes fondateurs : un enseignement pluridisciplinaire ; un socle commun d’enseignements fondamentaux (représentation de l’espace, théorie, histoire, construction, sciences humaines et sociales) ; une articulation entre projet pédagogique et projet scientifique rendue possible par l’implication des enseignant·e·s dans la recherche ; la primauté donnée au projet architectural et urbain.

L’École valorise fortement le lien avec la pratique. Elle s’intéresse à l’architecture des édifices comme à celle des territoires, à la réhabilitation du patrimoine et à la réutilisation de l’existant, en accordant autant d’importance à la forme produite qu’aux techniques constructives (double cursus avec le CNAM). Elle aborde ces enjeux à la lumière de la responsabilité sociale de l’architecte.

Elle affirme un enseignement continu, progressif et cumulatif du projet, permettant à chacun·e de construire son parcours. Après le diplôme, elle propose quatre DSA (Maîtrise d’ouvrage, Patrimoine, Projet urbain, Risques majeurs), un Mastère Architecture et scénographies et une formation doctorale.

L’École instaure un dialogue singulier entre projet pédagogique et projet scientifique
L’IPRAUS associe et confronte les disciplines du projet architectural et urbain aux sciences de l’homme et de la société. Les axes de recherche sont : Patrimoine et tourisme : constructions, narrations, réinventions, Territoires et paysages en transition(s), Cultures, savoirs, médiations et productions architecturales, AsiaFocus. Il est équipe d’accueil de l’ED VTT (Université G. Eiffel).

Deux thèmes interdisciplinaires sont posés afin d’aborder les diverses réalités professionnelles.
Les conditions du projet : les questions posées par les contextes et enjeux politiques, économiques, sociétaux et environnementaux qui président à la fabrique du projet, permettant d’élaborer une pensée critique et réflexive opératoire.

L’édification du projet : les questions liées à la mise en œuvre, au chantier, à la définition des principes et des détails constructifs, à la matérialité et à l’expérimentation…, afin de (re)penser les approches conceptuelles et les modes constructifs, en lien avec l’analyse des ressources, et (re)conquérir ainsi les missions de maîtrise d’œuvre d’exécution
Liaisons hiérarchiques : La direction de l’école et celle des études exercent la responsabilité de la définition de la charge de service (320h eq TD par an)
Liaisons fonctionnelles : La personne retenue doit travailler en coopération avec l’équipe enseignante du champ concerné, ainsi qu’avec les autres disciplines

En tant qu'agent de la fonction publique de l'État, l'enseignant-chercheur (H/F) exerce ses missions au sein d'une ENSA-P, sous tutelle du ministère de la Culture. Il concourt à l'accomplissement des missions de service public des écoles nationales supérieures d'architecture prévues à l'article L. 752-2 du code de l'éducation en exerçant leurs fonctions dans les domaines mentionnés à l'article L. 952-3 du même code.

Missions pédagogiques
La personne recrutée exercera dans les 2 premiers cycles, en mettant l’accent sur les apports théoriques et critiques inhérents à la démarche de conception.

La candidature explicitera comment la personne entend contribuer à l’apprentissage du projet, des modes et outils de représentation de l’espace architectural, urbain et paysager et à l’acquisition de notions fondamentales. La conception sera abordée dans ses différentes composantes, de manière transcalaire, développant des concepts et des outils pour former à l’analyse architecturale et à la mise en forme et à la transformation de l’espace.
En licence, la personne participera à l’enseignement collégial du projet en L1, pour participer à la responsa-bilité et à l’organisation, au sein d’une équipe encadrant la promotion (env 160 élèves). Elle devra contribuer à l’apprentissage des modes de représentation de l’espace architectural, urbain et paysager (codes, outils, échelles, …). Elle devra participer à l’élaboration des exercices, permettant à l’étudiant·e d’appréhender dif-férentes problématiques (spatiales, constructives, sociales, environnementales...) de la conception. Collé-gialement et de manière hebdomadaire, elle encadrera les travaux, rédigera les exercices et assurera des interventions magistrales. Elle contribuera à l’évolution de cet enseignement vers une approche responsable dès le début des études, à la mesure du « nouveau régime climatique » et des questions politiques et so-ciales actuelles.
Elle sera fortement mobilisée dans l’organisation de l’enseignement ; elle sera attentive à la création de liens forts (organisationnels et pédagogiques) avec les champs ATR et VT.
En Master, la personne recrutée assurera un enseignement de projet articulant les échelles.
Elle participera à un enseignement de PFE, en mettant ses compétences spécifiques au service d’une démarche pluridisciplinaire, pour éclairer les enjeux contemporains du projet.

- Recherche
Il est attendu de la personne un investissement au sein de l’IPRAUS. Au sein de l’école, elle œuvrera à consolider les liens entre recherche et pédagogie dans les différents cycles, à partir de son domaine d’expertise.

- Missions transversales
La personne retenue :
- encadrera des stages et participera aux jurys.
- s’impliquera dans la vie de l’École, les commissions thématiques, la coordination pédagogique.
- contribuera à l’analyse critique de l’enseignement du champ TPCAU et participera à la réflexion sur l’évolution du projet pédagogique de l’établissement.

Les obligations de service des enseignants-chercheurs sont celles qui sont définies par la réglementation applicable à l'ensemble de la fonction publique (1607 heures par année).

Le temps de travail de référence des maîtres de conférences des ENSA-P est constitué :

1° Par les services d'enseignement déterminés et répartis annuellement par rapport à une durée annuelle de référence égale à 320 heures de travaux dirigés (TD) ou 192 heures de cours magistraux (CM), ou toute combinaison équivalente en formation initiale, continue ou à distance. Ces services d'enseignement s'accompagnent de la préparation et du contrôle des connaissances y afférentes ;

2° Par une participation aux travaux d'une unité de recherche, dans les conditions fixées par II de l'article 7 du décret 2018-105 du 15 février 2018 relatif aux professeurs et maîtres de conférences des ENSA-P.

Les enseignants chercheurs sont astreints à résider sur le lieu d'exercice de leurs fonctions. Des dérogations individuelles limitées peuvent être accordées par le directeur de l'établissement.

1 - Expériences et compétences souhaitées
- Compétences
La personne retenue doit justifier d’expériences confirmées dans l’enseignement du projet, dans les deux cycles de la formation. Elle met ses propres acquis au service de l’enseignement, fondant ses positions critiques sur la discipline, en articulation avec les champs associés.
Ses terrains d’investigation présentent des convergences avec les thématiques développées par l’École, « les conditions du projet » versus « l’édification du projet », soient la compréhension des conditions de production de l’architecture, des relations dialectiques entre les échelles de l’édifice et de la ville, des interactions entre création et transformation et/ou encore de la mise en œuvre et de la matérialité de l’architecture.
• Connaissance approfondie des questions architecturales et urbaines en prise avec les questions environnementales.
• Production reconnue pour son apport personnel à son champ d’étude.
• Capacité à travailler de manière collégiale avec l’équipe enseignante (projet et disciplines associées).
- Savoir-faire
• Pratique éprouvée de la discipline TPCAU.
• Expérience solide de l’enseignement du projet architectural et urbain en Licence et Master (cours, TD).
• Capacité à traiter des questionnements actuels de la discipline.
• Position critique sur les enjeux contemporains et les pratiques du projet.
• Pratique de la maîtrise d’œuvre consolidée en relation avec les thématiques abordées dans les Studios de projet de Licence.
• Capacité à transmettre des savoirs et des savoir-faire.
• Maîtrise de méthodes d’enseignement visant à développer l’esprit critique.
• Maîtrise des outils et des modes de représentation, notamment du dessin à la main.
• Capacité à s’investir dans la valorisation et la diffusion des travaux étudiants (expositions, publications…).
- Savoir-être
• Capacité à travailler en équipe collégiale et avec un groupe interdisciplinaire, tout en apportant ses compétences propres, faisant preuve d’initiatives.
• Sens de l’écoute et d’adaptation aux rythmes et niveaux d’un jeune public étudiant (L1) aux profils variés.
• Capacité à dialoguer avec d’autres champs culturels et professionnels.

2 - Préciser le rattachement à un collectif pédagogique et/ou de recherche (laboratoires…)
-équipe collégiale de L1
-IPRAUS

3 - Diplômes requis ou expérience professionnelle souhaités
• Diplôme d’architecte, architecte DPLG ou ADE HMONP
• Expérience avérée de l’enseignement et de la maîtrise d’œuvre (pratique exigeante et œuvre construite, quelle qu’en soit l’échelle), témoignant d’une démarche réflexive répondant aux enjeux de l’architecture dans les sociétés contemporaines.
• Doctorat apprécié, témoignant de l’ouverture interdisciplinaire et d’une capacité à renouveler les savoirs de l’architecture.

Poste ouvert à la mutation ou au détachement.

Tous les postes du ministère de la Culture et de ses établissements sont ouverts aux personnes reconnues comme travailleur handicapé.

Dans le cadre de sa stratégie de Responsabilité Sociale des Organisations (RSO), le ministère de la Culture s'engage à promouvoir l'égalité professionnelle et la prévention des discriminations dans ses activités de recrutement. Une cellule d'écoute est mise à la disposition des candidats ou des agents qui estimeraient avoir fait l'objet d'une rupture d'égalité de traitement.