Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Sujet de thèse :
Ce projet développera globalement un dispositif miniaturisé minimalement invasif administré par voie orale pour la thérapie, le diagnostic ou l'intervention gastro-intestinale. Les travaux spécifiques du candidat dans ce domaine de projet au laboratoire IETR du CNRS porteront sur la conception, le prototypage et l'évaluation des performances de circuits radiofréquence multiplexés et de structures rayonnantes pour la biodétection, la connectivité et la localisation simultanées de dispositifs ingérables. Ce lot de travail sera dirigé par Denys Nikolayev, chercheur principal en bioélectronique sans fil au CNRS et bénéficiaire d'une subvention ERC. L'évaluation des performances des prototypes sera réalisée en collaboration avec la société BodyCap.
Contexte :
Les réseaux doctoraux de l'action Marie Skłodowska-Curie (MSCA) sont des projets conjoints de recherche et de formation financés par l'Union européenne. Un financement est accordé aux doctorants d'Europe et d'ailleurs pour réaliser des travaux de projet individuels dans un pays européen autre que le leur. Le réseau doctoral Intelli-Ingest MSCA est composé de 4 bénéficiaires et de 6 partenaires associés, tous coordonnés par l'Institut de biorobotique de la Scuola Superiore Sant'Anna, Pise, Italie.

Le réseau doctoral Intelli-Ingest vise à permettre à 13 jeunes scientifiques et ingénieurs de devenir des experts en recherche et en traduction sur les dispositifs médicaux ingérables. Les dispositifs ingérables sont des dispositifs médicaux peu invasifs, administrés par voie orale, qui traversent le tractus gastro-intestinal, en utilisant des éléments électroniques, mécaniques ou matériels intelligents pour le diagnostic, la thérapie, la chirurgie ou l'échantillonnage. Les principaux objectifs du programme comprennent l'amélioration des capacités des dispositifs ingérables en s'attaquant aux limitations techniques actuelles, en mettant l'accent sur l'amélioration de la précision du diagnostic, la réduction du besoin d'interventions supplémentaires, la création de dispositifs respectueux de l'environnement et le développement de simulateurs pour réduire la dépendance aux tests in vivo.

Le réseau de formation est interdisciplinaire et intègre divers domaines tels que la physiologie, l'électronique, la robotique, la micro-ingénierie, la science des matériaux, l'IA et la science pharmaceutique. Les doctorants recevront une formation complète par le biais de projets de recherche, de détachements et d'interactions avec l'industrie et les environnements cliniques, les préparant à des carrières diverses. En outre, le réseau cherche à favoriser la coopération internationale, interdisciplinaire et intersectorielle, en contribuant à la capacité d'innovation européenne et en faisant progresser le domaine des technologies médicales minimalement invasives administrées par voie orale.

Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Contraintes et risques :