Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Sujet de thèse :
Le ou la doctorant(e) mènera une recherche expérimentale afin d’évaluer le lien potentiel entre l’alignement linguistique (c’est-à-dire la tendance des interlocuteurs à calquer leur usage de la langue) et l’alignement neuronal (c’est-à-dire l’activité cérébrale corrélée entre locuteur et auditeur). Les expériences combineront des tâches et manipulations psycholinguistiques en dyade avec l’enregistrement simultané de l’activité EEG (EEG hyperscanning). L’objectif est d’examiner si l’on peut observer un alignement neuronal au niveau de représentations linguistiques spécifiques telles que la sémantique, la syntaxe et la phonologie, et si la prédiction constitue un mécanisme clé à la base de l’alignement linguistique et neuronal. Cette recherche vise ainsi à établir un lien entre comportement langagier et cerveau en interaction.
Au cours de ce doctorat, le ou la doctorant(e) acquerra des compétences solides en théorie psycho- et neurolinguistique, en particulier concernant l’alignement conversationnel. Il ou elle deviendra également expert(e) dans l’analyse de données EEG, incluant les analyses ERP, les analyses temps-fréquence, et les analyses de connectivité (oscillations), avec un accent particulier sur l’analyse des données issues de l’hyperscanning.
Un contrat doctoral de 36 mois est proposé au CNRS (Laboratoire Parole et Langage à l’Université d’Aix-Marseille – https://www.lpl-aix.fr) dans le cadre du projet LaDy (Language in the Dyad – https://cordis.europa.eu/project/id/101171291), financé par le Conseil Européen de la Recherche (ERC), sous la direction du chercheur CNRS Kristof Strijkers (https://cv.hal.science/kristof-strijkers).
Contexte :
Les recherches actuelles en linguistique, psychologie et neurosciences se concentrent majoritairement sur l’individu, négligeant l’interaction dynamique entre interlocuteurs, qui est pourtant la forme première de la communication. Ce projet vise à dépasser cette limite en étudiant le langage et le cerveau dans leur contexte le plus fonctionnel : la dyade. L’objectif est de relier les mécanismes cognitifs du dialogue à la neurophysiologie des cerveaux en interaction.
Le thème central du projet est l’alignement, concept observé à la fois dans les comportements et dans l’activité cérébrale. L’alignement linguistique désigne la convergence de l’usage de la langue entre interlocuteurs. L’alignement neuronal fait référence à l’activité cérébrale corrélée entre locuteurs et auditeurs. Bien qu’il soit tentant de supposer que ces deux phénomènes sont liés, cela reste une question ouverte. Le projet vise à déterminer si l’alignement neuronal constitue la signature cérébrale de l’alignement linguistique, et si la prédiction est le mécanisme reliant ces deux types d’alignement.
Pour atteindre ces objectifs, le projet s’appuie sur un paradigme innovant combinant EEG hyperscanning et jeux de langage interactifs en dyade. Les premiers résultats démon
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Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Contraintes et risques :