Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Missions :
Les transitions de phases de l’Etain et du Fer ont largement été étudiées en compression dynamique, avec des taux de compression très variés. Une
large bibliographie existe mais montre des désaccords sur les domaines de transitions, sur la nature même de certaines de ces transitions et sur leur
cinétique. Les mécanismes mis en jeu sont complexes et sont directement impactés par le choix du matériau de départ (impureté, microstructure,
orientation cristalline …) mais aussi par le taux de déformations et la triaxialité des contraintes.
Activités :
Ce postdoctorat a pour objectif de faire un bilan bibliographique actualisé (un choix entre le fer et l’étain pourra être effectué en fonction du profil du
candidat et de ses motivations) puis d’associer modélisation et expériences complémentaires pour affiner notre compréhension des mécanismes de
transitions de phase en jeu. Pour ce faire, le ou la postdoctorante utilisera un code hydrodynamique existant pour simuler des essais de la littérature,
pourra implémenter et améliorer des lois de comportement multi-phase pour optimiser leurs capacités prédictives, et pourra réaliser de nouvelles
expériences de choc laser sur grands instruments (HERA, LULI2000, SACLA, EuXFEL).
Contexte de travail :
La fédération ChocoDyn rassemble une centaine de chercheurs et chercheuses dans 19 laboratoires étudiant les chargements en pression
dynamique et leurs effets dans une gamme allant de quelques bars à quelques Mbars sur des échelles de temps de quelques nanosecondes à
quelques millisecondes. Le/la post-doctorant-e sera affectée dans équipe DCI du département mécanique et verres d'IPR et placée sous la responsabilité de Didier Loison.
L’ambition de la fédération est de répondre aux enjeux sociétaux en lien avec la durabilité des matériaux soumis à ces conditions extrêmes de
pression, de vitesse et de température. Elle s’intéresse aussi à des questions plus fondamentales, par exemple en sciences de l’univers avec les
impacts hypervéloces ou les diagrammes de phase haute pression. Sur ce dernier thème, un groupe de travail a été constitué et le financement d’un
premier contrat postdoctoral de 1an a été acté.
Le groupe de travail associé à ce projet est constitué des laboratoires PPRIME (Poitiers), IPR (Renne), PIMM (Paris) et CEA (Bruyère le Chatel). Il se
réunira régulièrement pour discuter de l’avancée des travaux et de la suite à mener. Par ailleurs, le ou la postdoctorante sera amenée à échanger
avec les membres de la fédération (réunions, séminaires en lignes et écoles thématiques).
Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la
réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.

Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Competences :
Le ou la candidate doit être titulaire d’un doctorat dans l’une ou plusieurs de ces disciplines :
- Physique des chocs,
- Mécanismes de transitions de phases
- Science des matériaux
Mais aussi de maîtriser l’une ou plusieurs de ces techniques :
- Diffraction X,
- Vélocimétrie,
- Simulations thermomécaniques/ hydrodynamiques
Contraintes et risques :