Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Missions :
L'augmentation de la végétation urbaine est plébiscitée comme stratégie d'adaptation pour lutter contre le changement climatique, principalement en raison de son potentiel (1) à séquestrer le CO2 de l'atmosphère et (2) à améliorer le refroidissement par évaporation et influencer positivement le cycle de l'eau dans les villes. La végétalisation des bâtiments, c'est-à-dire la mise en place d'enveloppes végétalisées sur les toits et les murs, peut contribuer de manière importante aux infrastructures vertes urbaines. Cependant, les bénéfices des enveloppes végétales des bâtiments ne sont pas étudiés et quantifiés de façon intégrée, en tenant compte des couplages entre les échanges en énergie, en eau et en carbone des enveloppes. Dans le cadre du projet GREENVELOPES, le modèle de canopée urbaine TEB (Masson 2000, de Munck et al. 2013, Redon et al. 2017 et 2020) a été amélioré pour le calcul couplé des flux radiatifs, énergétiques, hydrologiques et de carbone des toitures végétales (Mirebeau et al. 2025), et plus récemment des façades végétales. Ces développements ont été évalués à l'échelle du bâtiment par comparaison à des données expérimentales collectées sur deux sites en Allemagne.

L'objectif de la mission est de transposer ces processus d'échange à l'échelle urbaine grâce à la modélisation numérique de stratégies de végétalisation sur deux villes d'application, Toulouse (France) et Berlin (Allemagne), pour évaluer l'impact des deux types d'enveloppes végétales sur le potentiel de séquestration du carbone et de refroidissement par évaporation par rapport à d'autres types de végétation urbaine. Le travail consistera à mettre en oeuvre une configuration de modélisation météorologique à résolution hectométrique avec le modèle de recherche MesoNH (Lac et al. 2018) couplé au modèle urbain TEB récemment amélioré. Pour chaque ville d'étude, un épisode de forte chaleur sera sélectionné et modélisé pour le cas de référence et un ou plusieurs scénarios de végétalisation. Les simulations seront comparées pour quantifier les bénéfices des enveloppes végétales et cela pour deux typologies de villes, dans des contextes géographiques et climatiques différenciés.

Références bibliographiques
de Munck et al. 2013, https://doi.org/10.5194/gmd-6-1941-2013
Lac et al. 2018, https://doi.org/10.5194/gmd-11-1929-2018
Masson 2000, https://doi.org/10.1023/A:1002463829265
Mirebeau et al. 2025, https://doi.org/10.5194/gmd-18-5329-2025
Redon et al. 2017, https://doi.org/10.5194/gmd-10-385-2017
Redon et al. 2020, https://doi.org/10.5194/gmd-13-385-2020
Activités :
Le travail proposé comprend les activités suivantes : travail sur ordinateur, participation aux réunions d'équipe et aux réunions du projet GREENVELOPES (voir ci-dessous), coordination avec les partenaires du projet, communication orale ou poster lors de conférences scientifiques, publication d'articles scientifiques, contrib
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Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Competences :
De solides compétences dans la connaissance et la compréhension des processus d'interaction entre les surfaces continentales et l'atmosphère sont requises, ainsi qu'une expertise en modélisation numérique de la physique de l'atmosphère et en traitement et analyse de données. Il est également important d'avoir une appétence pour le travail en équipe et être prêt à interagir avec différents partenaires. Des qualités rédactionnelles et de présentations orales en français et en anglais sont aussi attendues.
Contraintes et risques :