Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Missions :
Développer nouvelles théories pour comprendre la dynamique des turnovers des chromosomes sexuels.
Activités :
Les chromosomes sexuels ont évolué indépendamment chez un grand nombre d'espèces et présentent des caractéristiques communes, notamment la suppression de la recombinaison, la dégénérescence et la compensation du dosage. Ces caractéristiques ne sont toutefois pas universelles et de nombreuses espèces dont les chromosomes sexuels en sont dépourvus ou ne les présentent que partiellement. Les chromosomes sexuels sont également variables d'une espèce à l'autre, avec de nombreux événements de « retournement ». Ces changements peuvent prendre différentes formes (vers un autosome, vers la même paire de chromosomes sexuels, avec ou sans changement dans le système de détermination du sexe, avec ou sans transition ZW-XY, etc.)(1, 2). De nouveaux modèles développés par notre équipe (3-5) suggèrent un rôle important des changements de régulation au cours de l'évolution précoce des chromosomes sexuels. Ces nouvelles théories peuvent également être utiles pour comprendre ces changements, la stabilité de certains systèmes et la diversité des chromosomes sexuels observés dans la nature.

Le projet de recherche est de développer une telle théorie en utilisant les modèles existants comme éléments de base et de les développer davantage. Ce travail sera basé sur des simulations C++ à l'échelle du chromosome et sur un travail analytique si possible. La personne recrutée sera également impliquée dans plusieurs projets de recherche de doctorat sur l’évolution des régulateurs, qui utilisent des méthodes similaires et qui comprennent également l'analyse de données génomiques. Par conséquent, dans l'idéal, le candidat aura une certaine expérience à la fois de la génétique théorique des populations et des analyses de données génomiques.

References
1. T.-L. Ashman, D. Bachtrog, H. Blackmon, E. E. Goldberg, M. W. Hahn, M. Kirkpatrick, J. Kitano, J. E. Mank, I. Mayrose, R. Ming, S. P. Otto, C. L. Peichel, M. W. Pennell, N. Perrin, L. Ross, N. Valenzuela, J. C. Vamosi, Tree of Sex: A database of sexual systems. Scientific Data 1, 140015 (2014).
2. L. W. Beukeboom, N. Perrin, The Evolution of Sex Determination (Oxford University Press, 2014; http://www.oxfordscholarship.com/view/10.1093/acprof:oso/9780199657148.001.0001/acprof-9780199657148).
3. T. Lenormand, F. Fyon, E. Sun, D. Roze, Sex chromosome degeneration by regulatory evolution. Current Biology 30, 3001-3006.e5 (2020).
4. T. Lenormand, D. Roze, Y recombination arrest and degeneration in the absence of sexual dimorphism. Science 375, 663–666 (2022).
5. T. Lenormand, D. Roze, Can mechanistic constraints on recombination reestablishment explain the long-term maintenance of degenerate sex chromosomes? Peer Community Journal 4, e17 (2024).


Contexte de travail :
La personne recrutée recevra une formation de pointe en génétique théorique des popul
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Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Competences :
Profil souhaité:
(1) Enthousiasme et véritable curiosité pour la génétique évolutive, la génomique et la biologie évolutive.
(2) Thèse en biologie évolutive. Une expérience en génétique des populations théorique, génétique des populations et/ou génomique est souhaitable.
(3) Solides compétences quantitatives. Une expérience de la programmation ou de la bioinformatique est souhaitable.
(4) Solides compétences en communication orale et écrite en anglais (la langue de travail pour les sciences au CEFE est l'anglais).

Contraintes et risques :
Travail sur ordinateur