Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Résumé du projet scientifique :
Le rôle biologique et écologique des champignons marins reste largement inconnu. En tant que décomposeurs, ces organismes marins jouent potentiellement un rôle crucial dans le cycle des nutriments des océans. Ils participent à de nombreuses associations en tant que parasites, saprophytes ou symbiotes mutualistes. Leur étude, à toutes les échelles du vivant, est donc essentielle pour comprendre le fonctionnement des océans et de leurs cycles biogéochimiques, la structure des communautés marines et leur résilience face aux changements actuels. Le lauréat de la CPJ aura pour objectif de créer et conduire une recherche à l’interface entre Écologie et Biologie, visant à explorer les spécificités biologiques, écologiques, évolutives, et fonctionnelles des champignons marins. Il devra donc développer des approches en phylogénétique, génomique, biologie cellulaire, physiologie, écologie et biologie de l’évolution, avec pour but final de mieux cerner pour comprendre leurs rôles écosystémiques.
Résumé du projet d'enseignement :
L’enseignement pourra se faire au sein de l’équipe pédagogique de Sorbonne Université. Il pourra s’inscrire dans les formations professionnalisantes de Roscoff, telles que la licence Pro Bio-industries et Biotechnologies. La lauréate ou le lauréat de la CPJ pourra également conduire son enseignement dans les formations générales, comme le Master Sciences de la mer, le Master Biodiversité, Ecologie et Evolution et le Master Biologie Moléculaire et Cellulaire Parcours Parasitologie Mycologie de Sorbonne Université. Le candidat ou la candidate devra assurer un service annuel de 48 h d’enseignement.
Stratégie de l'établissement :
La présence de champignons dans les environnements marins a longtemps été sous-estimée, en raison de limitations méthodologiques et du manque de recherches dédiées. Si leur rôle dans les écosystèmes terrestres est mieux établi, l’importance de leurs fonctions biologiques et écologiques dans le fonctionnement des écosystèmes marins sont presque totalement méconnues. Les champignons marins sont souvent impliqués dans des associations symbiotiques (mutualistes ou parasites) avec du plancton (végétal ou animal), des macroalgues et des animaux et ont un rôle majeur dans la décomposition de la matière organique. Ils agissent comme antagonistes à la croissance de leurs hôtes, lorsqu’ils sont pathogènes, ou sont bénéfiques à leur développement s’ils favorisent la captation des nutriments ou la défense aux stress via leur métabolisme spécialisé. Certains ont la capacité à dégrader efficacement la matière organique dont la paroi des algues. Ainsi, bien qu’ils soient considérés depuis peu comme des acteurs clés dans les cycles biogéochimiques marins, ce groupe reste une des frontières du vivant à explorer. Le CNRS, organisme national de recherche multidisciplinaire, met l'excellence scientifique au service de l'avancée du front de la connaissance conduisant à des innovations au service de la société. Les océans qui couvrent 70% de notre planète, sont aujourd’hui en péril. En France, ils sont étudiés via plusieurs stations marines, plus de cinquante laboratoires et de grands programmes de recherche interdisciplinaires (PPR et PEPR) : le CNRS s’est donc fixé pour objectif stratégique de mieux comprendre les milieux marins pour mieux les protéger. Dans ce contexte, la CPJ ChamP-MER développera un projet de recherche à l’interface entre Écologie et Biologie autour de l’étude des champignons marins, visant à explorer leurs spécificités écologiques, évolutives, génomiques et fonctionnelles afin de mieux comprendre leurs rôles et leur importance dans ces environnements complexes.
Stragtégie du Laboratoire :
L’UMR Adaptation et Diversité en Milieu Marin (AD2M) étudie les espèces et les communautés des océans, leur fonctionnement, leur diversité et leur devenir. Pour cela, AD2M décrit la biodiversité marine et les processus évolutifs qui la sous-tendent, et établit comment ces espèces interagissent, s’adaptent ou modulent leurs environnements. L’UMR Biologie Intégrative des Modèles marins (LBI2M) étudie les métazoaires, macroalgues et microorganismes marins associés. Ceux-ci offrent des perspectives nouvelles pour comprendre l'évolution des processus biologiques, via des approches de génomique fonctionnelle et comparative, métagénomique, génétique, biologie fonctionnelle et structurale. La CPJ s’inscrira dans la stratégie de rapprochement des deux UMR via un sujet à l’interface entre Écologie et Biologie, autour d’un phylum méconnu et pourtant d’importance cruciale dans les océans. Cette nouvelle thématique renforcera le rôle de leader international de la SBR de Roscoff.

Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Diffusion Scientifique :
La diffusion des résultats passera par des productions scientifiques (publications, logiciels, brevets…) de niveau mondial. Par ailleurs, le projet mettra en œuvre une communication vers des cibles diverses telles que communautés scientifiques, médias, décideurs, grand public, scolaires, etc., avec un calendrier adapté. Des outils spécifiques pourront être développés comme des sites web, des newsletters ou encore des rencontres, colloques internationaux, écoles d’été et conférences.
Science Ouverte :
Le CNRS développe une politique forte en faveur de la science ouverte. La science ouverte consiste à rendre « accessibles autant que possible et fermés autant que nécessaire » les résultats de la recherche. À ce titre, le CNRS vise à ce que 100 % des textes des publications issues des travaux de ses unités soient rendues accessibles, notamment grâce au dépôt dans HAL. Les données produites doivent aussi être rendues disponibles et réutilisables, sauf restriction particulière. Par ailleurs, les principes directeurs de l’évaluation individuelle sont revus en conformité avec la déclaration DORA, plus qualitatifs et tenant compte de toutes les facettes du métier de chercheur.
Science et société :
La relation science-société est désormais reconnue comme une dimension à part entière de l'activité scientifique. Le projet développera cette dimension en synergie avec tous les partenaires. Les travaux de recherche qui en seront issus contribueront à éclairer la décision publique. Des initiatives de sciences participatives pourront être initiées avec des acteurs de l’écosystème socio-économique et culturel du projet
Stragtégie du Laboratoire :
L’UMR Adaptation et Diversité en Milieu Marin (AD2M) étudie les espèces et les communautés des océans, leur fonctionnement, leur diversité et leur devenir. Pour cela, AD2M décrit la biodiversité marine et les processus évolutifs qui la sous-tendent, et établit comment ces espèces interagissent, s’adaptent ou modulent leurs environnements. L’UMR Biologie Intégrative des Modèles marins (LBI2M) étudie les métazoaires, macroalgues et microorganismes marins associés. Ceux-ci offrent des perspectives nouvelles pour comprendre l'évolution des processus biologiques, via des approches de génomique fonctionnelle et comparative, métagénomique, génétique, biologie fonctionnelle et structurale. La CPJ s’inscrira dans la stratégie de rapprochement des deux UMR via un sujet à l’interface entre Écologie et Biologie, autour d’un phylum méconnu et pourtant d’importance cruciale dans les océans. Cette nouvelle thématique renforcera le rôle de leader international de la SBR de Roscoff.