Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Poste :
Contexte et positionnement de l’étude :
Le 226Ra est l’un des principaux radionucléides présents dans les résidus de traitement miniers. En raison de la dangerosité de ses descendants (descendants du gaz 222Rn principalement), les résidus de traitement sont recouverts d’une lame d’eau ou d’une couverture de matériaux inertes afin de limiter ses émissions. Dans le cas d’un stockage sous eau, les eaux au contact des résidus, ainsi que les eaux d’exhaure minière, doivent respecter des limites en radioéléments avant d’être rejetées dans le milieu naturel. Dans le cadre du projet de réaménagement de l’ancien site minier des Bois Noirs Limouzat du département de la Loire (https://www.projet-bnl-orano.fr/), un remplacement de la lame d’eau recouvrant les résidus miniers par une couverture solide est prévu. Cette lame d’eau étant radifère, elle ne peut pas être rejetée dans le milieu naturel. Afin d’immobiliser le 226Ra, un traitement passif des eaux via un bassin de zéolithes a été mis en place. En effet, les zéolithes, qui sont des matériaux naturels et peu coûteux, ont des propriétés d’adsorption importantes de par leurs grandes surface spécifique et capacité d’échange cationique, et sont utilisées dans de nombreuses applications allant de la litière pour chat à la purification de l’eau. Environ 50 types de zéolithes naturelles existent dont les plus abondantes sont la chabazite et la clinoptilolite. Des zéolithes de type chabazite sont typiquement utilisées mais l’abattement du 226Ra tend à diminuer au cours du temps. Pour comprendre ce phénomène, des études préliminaires menées en laboratoire en batch ont été réalisées afin de quantifier l’efficacité de l’adsorption du Ba (baryum ; pris en analogue chimique du Ra) aqueux par le matériau chabazite. Des caractérisations du solide ont également été menées sur ce matériau pour relier les propriétés d’adsorption et de stabilité mesurées aux caractéristiques minéralogiques et pétrographiques du matériau.
L’objectif de ce sujet de master 2 est de poursuivre le travail mené jusque-là et de l’étendre à différentes échelles d’observation : du réacteur en circulation (laboratoire) au bassin (site). Le sujet comportera également un volet sur l’utilisation et la caractérisation d’un autre géomatériaux zéolithique de type clinoptilolite. Ce projet s’inscrit dans le cadre du LabCom MCube (Milieux et Matériaux en contexte Minier) établit entre l’IC2MP de l’Université de Poitiers/CNRS et Orano Mining.
Employeur :
Lieu du stage : Laboratoire IC2MP (Institut de Chimie des Milieux et Matériaux de Poitiers) UMR CNRS 7285, équipe HydrASA (Hydrogéologie, Argiles, Sols & Altérations), Université de Poitiers.

Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Profil echerché :
Profil et compétences du (ou de la) candidat(e) :
la/le candidat (étudiant(e) de Master 2 ou de dernière année d’école d’ingénieur) devra avoir un niveau suffisant de connaissances en géosciences et géochimie/minéralogie environnementale ; il/elle devra avoir un goût prononcé pour les expériences en laboratoire et les caractérisations des eaux et matériaux naturels. Le/la candidat(e) devra travailler en équipe et sera amené(e) à se déplacer ponctuellement sur site (Saint-Priest-la-Prugne ; Loire) et à Châtillon (Orano).
Une possibilité de poursuite en thèse pourra être proposée à l’issue de ce stage.
Conditions Particulières :