Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Missions :
Le/la post-doctorant/e développera un projet de recherche visant à évaluer les effets des microplastiques (MPs) sur le développement précoce et la physiologie thyroïdienne d'un vertébré aquatique modèle, le modèle amphibien Xenopus laevis.
Ses missions principales seront :
1) De mettre en œuvre et d'analyser des expériences d'exposition de blastulas/embryons à des MPs de polyéthylène (PE) de tailles distinctes (nano : 200nm ; micro : 5µm), notamment fluorescents, pour étudier leur cinétique d'incorporation et leur accumulation dans les tissus et organes.
2) D'évaluer l'impact de ces MPs sur la fonction thyroïdienne en utilisant le test réglementaire XETA (TG 248), développé et maîtrisé au laboratoire, sur des lignées transgéniques. Une étude complémentaire sur le développement neuronal et oligodendrocytaire est envisagée.
3) D'analyser les effets à long terme de l'exposition développementale jusqu'au stade critique de la métamorphose.
4) d'évaluer l'effet transporteur des MPs avec une co exposition avec des plastifiants aux effets perturbateurs endocriniens avérés.
Le/la candidat(e) sera impliqué(e) dans la rédaction d'articles scientifiques et la présentation des résultats en congrès.
Activités :
Le/la post-doctorant(e) sera responsable de la culture et du maintien du modèle amphibien Xenopus laevis (souches sauvages et transgéniques). Il/elle concevra et réalisera les protocoles d'exposition au développement aux microplastiques. Il/elle utilisera les techniques d'imagerie avancée disponibles, notamment la microscopie confocale pour le suivi des MPs fluorescents et les analyses de développement, et la Microscopie Électronique à Balayage (MEB) disponible sur le site du MNHN. Il/elle réalisera des analyses moléculaires et cellulaires telles que l'extraction d'ARN, la RT-qPCR et l'immunohistochimie sur des tissus embryonnaires et larvaires. Des analyses comportementales en lien avec les étapes de développement et la métamorphose seront également menées. Une collaboration étroite avec les partenaires (IPREM, CNRS-UPPA, Pau ; Plastic@Sea, Banyuls) sera essentielle pour les analyses quantitatives et qualitatives des MPs dans les échantillons biologiques et les milieux d'exposition.
Contexte de travail :
Le poste est financé pour un temps plein sur une durée initiale de 18 mois,
Le/la post-doctorant(e) sera intégré(e) à l'équipe RodEO au sein de l'unité de recherche PhyMA (Physiologie Moléculaire et Adaptation), une Unité Mixte de Recherche du Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN) associée au CNRS (UMR 7221).
L'unité, située dans le Jardin des Plantes à Paris, offre un environnement scientifique stimulant et des plateformes techniques de pointe (animalerie amphibiens, microscopie confocale, accès au MEB, CT scan).

Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Competences :
Un doctorat en biologie du développement, écotoxicologie, endocrinologie ou domaine connexe est requis. Une expérience solide en biologie du développement des vertébrés, ainsi qu'une maîtrise des techniques de base de biologie moléculaire et cellulaire (PCR, immunohistochimie) sont attendues.
Une appétence pour les analyses bio informatiques sont un plus. Une expérience en imagerie (confocale) et/ou en manipulation de particules (nanoparticules, microplastiques) constitue un atout majeur.
Des connaissances en physiologie/endocrinologie thyroïdienne et neuro endocrinologie sont appréciées.
Le/la candidat(e) devra faire preuve d'autonomie, de rigueur expérimentale et de solides aptitudes à la rédaction scientifique en anglais.
Une capacité à travailler en équipe et à coordonner des collaborations est essentielle. Un travail d'encadrement de stagiaire est anticipé.
Contraintes et risques :
Travail sur un organisme modèle nécessitant une autorisation de projet expérimental (réglementation en vigueur sur l'expérimentation animale, niveau de formation obligatoire).
Manipulation de produits chimiques et de particules synthétiques . Se référer aux protocoles de sécurité adaptés.
Flexibilité nécessaire pour certaines expériences de longue durée (suivi du développement).