Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Missions :
Rodentia, le plus grand et le plus divers ordre de mammifères avec plus de 2 500 espèces, occupe presque tous les écosystèmes terrestres et présente une diversification écologique et morphologique considérable. Leur dentition fortement minéralisée conserve des signaux phylogénétiques et adaptatifs, offrant un riche registre fossile pour les études évolutives.
Ce projet intègre des données fossiles et actuelles en utilisant la phylogénétique morphologique et des méthodes avancées de datation des pointes, telles que les approches bayésiennes et les modèles de naissance-mort fossilisés, afin de reconstruire des phylogénies robustes et d’estimer les temps de divergence.
Il examine également la dynamique macroévolutive, y compris la variation des taux de spéciation et d’extinction, le rôle des changements écologiques et fonctionnels, et l’identification des innovations clés potentielles. En se concentrant sur certains rongeurs cricétidés, le projet vise à clarifier les schémas de diversification, la dynamique de l’extinction et la paléodiversité tout en évaluant les forces et les limites des approches méthodologiques actuelles.
Ce projet offre une opportunité unique d’appliquer des méthodes de pointe à un groupe de mammifères diversifié, reliant fossiles et espèces vivantes pour explorer les schémas évolutifs et écologiques. Le postdoctorant acquerra une expertise en modélisation macroévolutive avancée, produira des publications à fort impact et développera des méthodologies applicables à d’autres clades possédant un riche registre fossile.


Activités :
Élaborer des phylogénies « total-evidence » pour les Arvicolinae et Sigmodontinae, en intégrant les données moléculaires des taxons actuels et les données morphologiques provenant à la fois des taxons fossiles et actuels.
Appliquer des méthodes macroévolutives avancées (BAMM, PyRate, FBDD, BDNN, DeepDive) afin de quantifier les taux de diversification, les schémas d’extinction et la dynamique spécifique des lignées.
Évaluer la congruence et la robustesse des reconstructions phylogénétiques via l’inférence bayésienne, la parcimonie et la datation par les pointes, et analyser leur impact sur les conclusions macroévolutives.
Étudier l’influence des déplacements biogéographiques, du paléoclimat et des facteurs écologiques sur les schémas de diversification et d’extinction.
Contexte de travail :
Le projet est financé par l’ANR RoMa (« Rodent Macroevolution in the context of Major Miocene Environmental Changes ») et sera supervisé par Raquel López-Antoñanzas (ISEM, Montpellier), chercheuse au CNRS spécialisée dans l’évolution des rongeurs, l’analyse fossile et la reconstruction phylogénétique. Le chercheur postdoctoral bénéficiera d’interactions étroites avec des experts reconnus en paléontologie des rongeurs, notamment P. Peláez-Campomanes et S. Renaud, ainsi qu’avec des leaders mondiaux dans les méthodes phylogénétiques comme F. Condamine (
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Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Competences :
• Les candidat(e)s doivent avoir obtenu leur doctorat en biologie évolutive, paléontologie ou discipline similaire avant le début du poste postdoctoral.
• Expérience en reconstruction phylogénétique (inférence bayésienne, parcimonie, approches total-evidence).
• Expertise dans les outils de modélisation macroévolutive (BAMM, PyRate, FBDD, BDNN, DeepDive).
• Solides compétences en programmation et en analyses quantitatives (par ex. R).
• Une expérience dans l’intégration de jeux de données fossiles et actuels est obligatoire.


Contraintes et risques :