Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Missions :
Le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR), avec le soutien du CNRS et en lien avec le Centre de recherche français à Jérusalem (CRFJ) et le l’Unité Mixte de Recherche THALIM, propose une allocation postdoctorale d’un an à une chercheuse ou un chercheur souhaitant développer une recherche sur la littérature de la folie et de la guerre en contexte de violence politique : approche comparative (Israël et Palestine, mondes anglophones ou francophones).
Le chercheur ou la chercheuse sera accueilli(e) au laboratoire THALIM, UMR 7172 à Paris. Il ou elle bénéficiera, durant la même période, de crédits de mobilité (frais de voyage, d’hébergement et de terrain) plafonnés à 2000 euros/mois pour 6 mois maximum, afin de réaliser une ou plusieurs phases de terrain en Israël, en accueil au CRFJ.
La personne, recrutée pour un an à partir du 1er février 2026, mènera ses activités sous la responsabilité de Sarga Moussa, DR CNRS, directeur de l'UMR THALIM, DR CNRS et François-Xavier Fauvelle, directeur du CRFJ.


Activités :
Le chercheur ou la chercheuse mènera un projet de recherche original portant sur les écritures de la folie et de la guerre dans des contextes de violence politique, en adoptant une perspective comparatiste incluant Israël/Palestine et des cas d’études situés dans les mondes francophones ou anglophones, coloniaux ou post-coloniaux. Il/elle analysera les formes littéraires – fictionnelles, autofictionnelles ou testimoniales – qui donnent forme à la souffrance psychique et à la fragmentation de la subjectivité dans un contexte de société militarisée et de violence politique. Une comparaison avec des situations historiques de ségrégation, de suprémacisme ethnique et de violence politique (États-Unis, Afrique du Sud, Afrique coloniale ou post-coloniale) est expressément attendue afin d’ancrer l’analyse dans une perspective ample et documentée des transfigurations littéraires des dispositifs de domination et du traumatisme.
Affectée au laboratoire THALIM et également rattachée au CRFJ, le chercheur ou la chercheuse contribuera à l’animation scientifique de ces deux unités : participation à au moins un colloque international, rédaction d’au moins un article destiné à une revue à comité de lecture, animation d’une séance de séminaire ou un atelier de lecture au CRFJ, collaborations avec d’autres chercheuses et chercheurs du milieu académique local (juif-israélien, arabe-israélien, jérusalémite, palestinien) travaillant sur les littératures en contexte de violence politique.

Contexte de travail :
Le chercheur ou la chercheuse sera affecté et accueilli au laboratoire THALIM (UMR 7172) à Paris. L’unité mixte de recherche THALIM contribue à écrire, à partir des arts et des littératures, une histoire plurielle et transnationale de la modernité. Les compétences de spécialistes de littérature, d’études cinématographiques, d’études théâtrales, d’histoire des arts et d’
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Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Competences :
Titulaire d’une thèse en littérature, avec une spécialisation dans les littératures contemporaines et une familiarité approfondie avec les théories critiques de la folie et de la violence (trauma studies ou humanités médicales ou études postcoloniales ou psychiatrie critique ou encore études de genre), le chercheur ou la chercheuse devra présenter un solide projet en littérature comparée. Une aptitude à articuler analyse textuelle rigoureuse et réflexion théorique est indispensable, tout comme une capacité à travailler sur des corpus issus de contextes historiques, de traditions littéraires et d'expériences de domination politique différenciés.
La maîtrise de l’hébreu ou de l’arabe est nécessaire. Celle de l’anglais est également obligatoire, afin d'assurer une insertion du projet dans les échanges scientifiques internationaux. Une sensibilité aux approches interdisciplinaires – histoire de la psychiatrie, anthropologie du soin, sociologie politique – sera bienvenue, de même qu’un sens affirmé de la collaboration et de l’engagement intellectuel au sein de milieux académiques variés.

Contraintes et risques :
Le chercheur ou la chercheuse devra tenir compte des contraintes de sécurité propres aux deux pays, France et Israël.