Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Missions :
Le poste de chercheur post-doctoral s’inscrit dans le cadre du projet ERC Starting Grant EMBIOMO, financé par le Conseil Européen de la Recherche, et dédié à l’étude de la propagation d’embolie (bulles d’air) dans les réseaux vasculaires des feuilles, phénomène clé de la défaillance hydraulique des plantes lors des épisodes de sécheresse.

Ce projet vise à comprendre comment l’architecture des réseaux vasculaires, les propriétés hydrauliques locales et les mécanismes physiques non linéaires contrôlent la formation et la propagation des embolies, en combinant des expériences sur feuilles réelles, des systèmes microfluidiques biomimétiques et une modélisation théorique avancée des réseaux fluidiques.

Dans ce contexte, le chercheur post-doctoral aura pour mission principale de développer et d’exploiter des modèles de réseaux fluidiques capables de décrire la dynamique de propagation d’embolie, et d’assurer le lien direct entre ces modèles théoriques et les expériences microfluidiques biomimétiques développées au laboratoire. Il contribuera à l’élaboration de modèles prédictifs intégrant résistance hydraulique, capacitance, seuils capillaires et évolution de la topologie du réseau, et à leur validation quantitative par confrontation aux données expérimentales.

Le poste vise ainsi à établir un cadre cohérent reliant théorie et expérimentation, permettant d’interpréter les observations réalisées dans les dispositifs microfluidiques et d’identifier les mécanismes physiques gouvernant la sélection des trajectoires et des dynamiques d’embolie dans des réseaux complexes.
Activités :
Les activités du chercheur post-doctoral comprendront notamment :
- Développer des modèles théoriques et numériques de réseaux fluidiques décrivant la propagation d’embolie, sous forme discrète et continue.
- Implémenter et exploiter ces modèles à partir de systèmes d’équations différentielles intégrant résistance hydraulique, capacitance, seuils capillaires et évolution de la topologie du réseau.
- Analyser les données expérimentales issues de dispositifs microfluidiques biomimétiques (réseaux en PDMS et hydrogels) et confronter les résultats aux prédictions des modèles.
- Participer à la conception, à l’optimisation et à l’interprétation des expériences microfluidiques en interaction étroite avec les doctorants et ingénieurs du projet.
- Proposer des protocoles de comparaison quantitative entre modèles et expériences afin de tester et valider les mécanismes physiques identifiés.
- Contribuer à la rédaction d’articles scientifiques et à la diffusion des résultats dans des revues internationales et lors de conférences.
Contexte de travail :
Le poste est basé à l’Institut de Physique de Nice (INPHYNI, UMR 7010 CNRS – Université Côte d’Azur), au sein d’un laboratoire reconnu pour ses activités en mécanique des fluides, matière molle et microfluidique.

Le chercheur post-doctoral sera recruté dans le cadre d’un ER
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Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Competences :
- Doctorat en physique, mécanique des fluides, matière molle, microfluidique ou discipline équivalente.
- Solide formation en mécanique des fluides et/ou en physique des systèmes complexes.
- Expérience en modélisation théorique et/ou numérique de systèmes physiques (équations différentielles, réseaux, phénomènes non linéaires).
- Maîtrise du langage Python pour le calcul scientifique et l’analyse de données ; la maîtrise de Mathematica serait un atout.
- Capacité à analyser et interpréter des données expérimentales en lien avec des modèles physiques.
- Intérêt marqué pour le couplage entre modélisation et expérimentation.
- Autonomie, rigueur scientifique et capacité à travailler dans un environnement de recherche interdisciplinaire.
- Bon niveau d’anglais scientifique, à l’écrit comme à l’oral.
Contraintes et risques :