Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Missions :
La mission SVOM (Space Variable Objects Monitor) est le fruit d’une coopération franco-chinoise. Dédiée à l’étude des phénomènes astrophysiques transitoires, elle a pour principal objectif d’améliorer nos connaissances sur les sursauts gamma, des explosions extrêmement énergétiques qui sont détectables même depuis l'Univers très lointain. Les sursauts gamma résultent de l'explosion d'étoiles massives ou de la coalescence d'objets compacts comme les étoiles à neutrons ou les trous noirs. Le satellite a été lancé le 22 juin 2024 et les opérations scientifiques ont commencé début 2025, .
Les spécificités d’une telle mission sont (i) l’aspect imprévisible et transitoire des sursauts gamma : on ne connait pas à l’avance quand et dans quelle direction du ciel un sursaut se produira, et il faut réagir très rapidement après sa détection car sa durée est brève (quelques dizaines de secondes pour l’émission principale, quelques heures ou jours pour l’émission rémanente) ; (ii) la combinaison d’instruments de grand champ de vue (pour la détection) et de petit champ de vue (pour le suivi) pour observer toutes les phases d’émission du phénomène à plusieurs longueurs d’onde (gamma, X, visible, proche infrarouge) ; (iii) la mise à disposition rapide (voire en temps quasi-réel pour les données d’alerte) d’une partie des données à la communauté internationale pour favoriser le suivi des sursauts gamma détectés par SVOM par d’autres instruments extérieurs au consortium.
Le LUPM est l’un des dix laboratoires français de SVOM. Avec l’IAP (Institut d’Astrophysique de Paris), il a développé et déployé trois services au French Science Center (FSC) qui traitent les données d'observation de sursauts gamma pour générer des produits scientifiques de haut niveau avec les deux instruments embarqués de grand champ de vue, le télescope français à ouverture codée ECLAIRs (4-120 keV) et le moniteur gamma chinois GRM (0.05-5 MeV) : (i) le pipeline eclgrm-vhf pour le traitement en temps réel des données d’alerte d’ECLAIRs et du GRM qui sont transmises immédiatement au sol par canal VHF suite à la détection à bord du satellite d’un candidat GRB ; (ii) le pipeline eclgrm-xband pour le traitement des données complètes ECLAIRs et ECLAIRs+GRM transmises au sol par canal bande X ; (iii) l’interface utilisateur eclgrm-ui pour le suivi, le diagnostic et la relance interactive des deux pipelines eclgrm. ECLAIRs et le GRM détectent plus d’une centaine de GRBs par an. En cas de détection conjointe, les pipelines eclgrm fabriquent une cinquantaine de produits scientifiques. La plupart seront publics sur le portail français de SVOM en construction, et donc à disposition de la communauté internationale. Les pipelines eclgrm s’appuient sur la suite logicielle eclgrm-tools pour l’analyse statistique des données.

Activités :
* ACTIVITE 1 (PRINCIPALE) : Astreintes Instrument Scientist (IS) ECLAIRs-GRM
- Expert des analyses des observa
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Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Competences :
** Savoir-faire opérationnels :
- Maîtrise des techniques de calcul numérique et d’analyse statistique de données de haute énergie.
- Langage de programmation Python3 dans le contexte du calcul scientifique (Numpy, Pandas, Astropy).
- Connaissance des systèmes d’exploitation de type UNIX (shell, threads).
- Usage des méthodes et outils de développement logiciel : git, tests unitaires, intégration continue (gitlab-runner, gitlab-ci), qualité logicielle.
- Connaissance du format de données FITS (Flexible Image Transport System) standard en astronomie.
- Maîtrise de l’anglais technique écrit/oral (être capable de rédiger des rapports techniques en anglais, de présenter des résultats à l’oral et de participer à des réunions et des télé-conférences/vidéo-conférences dans cette langue) : niveau équivalent B1.
** Savoir-faire transversaux :
- Capacité à hiérarchiser et à prioriser les tâches.
- Capacité à organiser son activité en tenant compte des contraintes et des échéances.
- Capacité à respecter un cahier des charges.
- Capacité à élaborer des outils de test et à analyser les résultats de ces tests.
- Capacité à proposer des solutions adaptées aux besoins.
- Capacité à rédiger des notes techniques.
- Capacité à adapter ses explications aux divers interlocuteurs.
- Capacité à rendre compte.
** Savoir être :
- Capacités d’analyse, organisation et rigueur.
- Curiosité et intérêt pour les enjeux scientifiques du projet.
- Bon relationnel et sens du travail en équipe.
** Connaissances transversales :
- Culture générale scientifique, en particulier en physique et en astronomie.
- Des connaissances générales sur le fonctionnement de la recherche fondamentale en France, et en particulier dans le contexte des projets spatiaux, seront appréciées.
Contraintes et risques :
- L’ingénieur recruté assurera des astreintes Instrument Scientist ECLAIRs-GRM, en étant joignable à toute heure environ 30 jours par an, de 8h du matin à 1h du matin le lendemain.
- L’ingénieur recruté sera amené à participer à des réunions du consortium SVOM, le plus souvent en France (région parisienne, Marseille, Montpellier, Strasbourg ou Toulouse), et en Chine.