Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Missions :
Le projet de ligne ferroviaire nouvelle entre Montpellier et Perpignan (LNMP) est un projet d’infrastructure de transport de grande ampleur. Comme d’autres projets de ce type, il aura un impact sur la biodiversité des zones traversées. Cette zone est par ailleurs très riche en biodiversité, le bassin méditerranéen étant notoirement un des 34 hotspots de biodiversité mondiale. La séquence Eviter-Réduire-Compenser que le porteur de projet, SNCF Réseau, doit mettre en œuvre, vise à garantir une absence de perte nette de biodiversité induite par le projet. Démontrer cette absence de perte nette implique de quantifier avec précision les impacts du projet sur la biodiversité et de quantifier, en regard, les gains obtenus par les mesures compensatoires afférentes. Dans ce contexte, le CNRS (UMR5175 Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive) collabore avec SNCF-Réseau et EGIS pour mener des travaux de recherche permettant une évaluation rigoureuse et quantitative de l’efficacité de la compensation sur la biodiversité, une thématique encore lacunaire dans la littérature scientifique internationale. Ces travaux visent à comprendre les mécanismes qui produisent les impacts des infrastructures sur les populations et le fonctionnement d’écosystèmes et d’autre part ceux impliqués dans l’efficacité des différents types de gestion et de restauration possibles.
Dans ce contexte, le CNRS recrute un post-doctorant pour une durée de 3 ans dont les recherches viseront à quantifier les impacts de cette infrastructure sur la biodiversité à travers une approche multi-taxon (oiseaux, reptiles, amphibiens, insectes, faune du sol, etc) et multi-échelle. La personne devrait aussi définir les plans d’échantillonnage nécessaire à l’évaluation de l’efficacité des mesures compensatoires sur le moyen-long-terme. Pour mener ces travaux, la personne aura accès à des mesures de terrain réalisées par des bureaux d’études ou des ONG sur la base de protocoles rigoureux et répétés dans le temps. Il s’agit donc d’un post-doctorat largement dédié à de l’analyse de données et à la définition de protocoles de collecte de données. La participation ponctuelle au terrain sera recommandée mais ne sera pas au cœur du travail.

Activités :
Veille et synthèse de la littérature
Formulation de questions de recherche sur l’efficacité des mesures compensatoires et définition des protocoles de collecte de données pour y répondre.
Analyses statistiques de données de suivis de biodiversité
Rédaction de protocole
Rédaction de rapports au financeur, d’articles scientifiques internationaux et d’articles de vulgarisation

Contexte de travail :
La personne sera basée au CEFE dans l’équipe HAIR (Human-Animal Interactions) qui est très impliquée sur les questions d’impact de activités anthropiques sur la biodiversité et sur les mesures de mitigation de ces impacts.

Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Competences :
Thèse en écologie des populations
Compétences en analyses de données, en gestion de données SIG et de base de données
Compétences en rédaction de protocoles et conduite de programmes de terrain

Contraintes et risques :
Néant