Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.

Missions :
L'effet Hall fractionnaire demeure un problème largement non résolu, malgré sa découverte il y a plus de quarante ans. De récents progrès expérimentaux ont révélé une multitude de plateaux fractionnaires, en particulier stabilisés dans les multicouches de graphène ou les TMDs. Comprendre cette physique riche présente un intérêt particulier en raison de la présence d'excitations exotiques, potentiellement non abéliennes.

Le projet TensQHE propose de développer des outils numériques modernes basés sur les réseaux de tenseurs, dans le cadre d'un projet open-source, permettant l'étude systématique de ces matériaux.
Activités :
Il s'agira de développer des codes numériques de réseaux de tenseurs, en s'appuyant sur des bibliothèques et codes existants, pour étudier des modèles généraux d'effet Hall fractionnaire, notamment multi-orbitaux.

Le postdoctorant ou la postdoctorante travaillera sur des codes unidimensionnels basés sur le DMRG, et pourra également explorer l'utilisation de réseaux intrinsèquement bidimensionnels.

D'un point de vue physique, l'étude portera sur les multicouches de graphène et les TMDs. Des collaborations pour l'analyse des théories conformes sur la "fuzzy sphere" ou l'utilisation de symétries non abéliennes sont envisageables.

Le postdoctorant ou la postdoctorante est également encouragé(e) à poursuivre ses activités de recherche.
Contexte de travail :
Le projet de recherche s’inscrit dans le projet JCJC TensQHE financé par l’ANR (Agence nationale de la recherche).

Le laboratoire d’hébergement du postdoctorant ou de la postdoctorante sera le Laboratoire de Physique et Modélisation des Milieux Condensés (LPPMC) situé au cœur du Polygone scientifique de Grenoble. Il s'agit d'un petit laboratoire théorique (13 permanents), au sein du grand pole de physique grenoblois. Outre les 4 chercheurs du LPMMC travaillant sur ces problematiques, le postdoctorant ou la postdoctorante pourra etre amenee a interagir avec les équipes expérimentales de l'Institut Néel voisin (e.g., Alexandre Assouline et Benjamin Sacépé) ou de l'EPFL (Mitali Banerjee).

* Début flexible entre décembre 2025 et octobre 2026.
* Assurance maladie incluse (CDD français)
* Conférences et séminaires réguliers

Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.

Competences :
Prérequis :
- Doctorat en physique (théorique), de préférence avec une expérience dans l'utilisation des réseaux de tenseurs pour la matière condensée.

Compétences souhaitées :
- Connaissance des réseaux de tenseurs. L’expérience dans leur utilisation pour les systèmes à deux dimensions sera valorisée.
- Connaissance de la physique de l'effet Hall fractionnaire, ou en général des matériaux fortement corrélés/topologiques.
Contraintes et risques :