Sujet de thèse :
Afin d’évoluer dans notre environnement volatile, nous faisons constamment appelle à notre sens de l’odorat. Chez les mammifères, il est désormais bien établi que les récepteurs olfactifs jouent un rôle important dans l'olfaction et d'autres processus développementaux et physiologiques importants, dont certains sont associés à des problèmes de santé graves. Le mécanisme moléculaire exact par lequel les récepteurs olfactifs accomplissent leur fonction est méconnu et nécessite des informations à l’échelle atomique qui ont fait largement défaut. Il s’agit d’une famille de protéines peu étudiée, bien qu’elle représente près de la moitié de la grande famille des récepteurs couplés aux protéines G, principalement parce qu’il n’existait, jusqu’à récemment, aucune structure expérimentale de récepteur olfactif de mammifère. Le manque d’expression des récepteurs olfactifs dans des modèles de cellules eucaryotes utilisés pour l’expression des protéines membranaires recombinantes constitue le principal obstacle pour relever ce défi. Nous avons réussi à débloquer leur expression en modèle cellulaire grâce à la construction de récepteurs « consensuels » qui résument l’ensemble des propriétés des récepteurs olfactifs humain, nous permettant cette année de publier la première structure d’un récepteur olfactif. Le projet s’orientera vers l’étude en cytométrie en flux de l’expression de constructions innovantes de récepteurs olfactifs à la surface de cellule HEK ainsi que la mesure de leur réponse à des molécules odorantes d’intérêt pour la parfumerie et le drug design. La visualisation et caractérisation des structures de ces récepteurs et de leur liaison avec les molécules odorantes se fera en modélisation moléculaire. Cette thèse fera donc intervenir des méthodes de biochimie, culture cellulaire et modélisation moléculaire. Publication durant la thèse d'au minima une revue, un protocole et 2 articles recherche. Possibilité de collaboration avec le Monell center, Duke, University of California San Francisco et City of Hope (USA).
Contexte :
ICSN - CNRS - UNIVERSITÉ PARIS SACLAY
Avec un effectif de près de 200 personnes, l’ICSN constitue le pôle chimie du campus CNRS de Gif sur Yvette. L’Institut fait parti de l'Université Paris-Saclay, qui regroupe près de 10% de la recherche française. L’ICSN développe des activités à l’interface chimie-biologie, avec les substances naturelles comme objet d’étude et source principale d’inspiration. L’ICSN est organisé en quatre départements de recherche et possède d’importantes plateformes analytiques. La personne recrutée rejoindra l'équipe RMN, Biologie et Chimie Structurales du département Chimie et Biologie Structurales et Analytiques.

Contraintes et risques :
risques liés au travail en laboratoire de chimie/biologie