Nantes Université est un établissement public d’enseignement supérieur et de recherche qui propose un modèle d’université inédit en France unissant une université, un hôpital universitaire (CHU de Nantes), un institut de recherche technologique (IRT Jules Verne), un organisme national de recherche (Inserm) et des grandes écoles (Centrale Nantes, école des Beaux-Arts Nantes Saint-
Nazaire, École d’Architecture de Nantes).
Ces acteurs concentrent leurs forces pour développer l’excellence de la recherche nantaise et offrir de nouvelles opportunités de formations, dans tous les domaines de la connaissance.
Durable et ouverte sur le monde, Nantes Université veille à la qualité des conditions d'études et de travail offertes à ses étudiantes, étudiants et personnels, pour favoriser leur épanouissement sur tous ses campus de Nantes, Saint-Nazaire et La Roche-sur-Yon.

Le projet se déroule en collaboration entre deux laboratoires du CNRS : CEISAM (Chimie Et Interdisciplinarité : Synthèse, Analyse, Modélisation) pour le côté développement analytique et le laboratoire Génie des procédés GEPEA (Environnement - Agroalimentaire) pour le développement des procédés pour la culture de microalgues. L'équipe MIMM du laboratoire CEISAM est reconnue pour le développement de techniques RMN à l’état liquide pour l'application de ces outils à l'analyse de mélanges complexes et BAM du GEPEA pour ses développements de systèmes de cultures en rupture et à haute productivité

Missions
Les microalgues oléagineuses sont une source de biomasse riche en huile (principalement composée d’un mélange de triacylglycérol ou TAG), une classe de molécules énergétiquement dense issues de l’estérification des acides gras (AG) et du glycérol. Les AG sont des chaînes hydrocarbonées saturées ou poly-insaturées qui présentent des intérêts pour de nombreux secteurs industriels : les AG polyinsaturés à longues chaînes pour l'alimentation, la santé et les cosmétiques, les AG mono-insaturés/saturés pour la chimie de commodité et les biocarburants. L'huile issue des microalgues peut donc être considérée comme l'une des alternatives renouvelables prometteuses aux hydrocarbures fossiles. Dans le cadre du programme et équipement prioritaire de recherche (PEPR B-BEST, coordination CEA Grenoble), le projet ciblé ALGADVANCE se propose d’étudier la diatomée Phaeodactylum tricornutum (PT) pour ses capacités produire des lipides sous forme de gouttelettes extracellulaires.
Les laboratoires CEISAM et GEPEA de Nantes Université qui sont impliqués dans ALGADVANCE collaborent depuis plus de 6 ans maintenant. Ils ont notamment montré dans le cadre du projet AMER-METAL que la spectroscopie de Résonance Magnétique Nucléaire permettait d’accéder précisément à l’identité et à la quantité des lipides de microalgues [1] grâce aux instruments à haut champ magnétique et ce directement sur biomasse entière. Des investigations ont été également menées sur les capacités des appareils RMN compacts à plus bas champ [2] pour le suivi de la production de lipides sur des microalgues. Dans ce cadre il a été essentiel d’éliminer le signal de l’eau du milieu [3] et de coupler au spectromètre RMN un photobioréacteur pour la culture [4].

Activités principales
L’objectif principal de la mission confiée à l’ingénieur.e consistera à caractériser la diversité des lipides produits par PT par RMN à haut champ (700 MHz) pour en identifier les différentes classes et chaînes lipidiques. Cela sera proposé sur des extraits organiques mais aussi sur cellules entières in vivo, ce qui représente un véritable défi. Dans ce contexte, nous mettrons en oeuvre des méthodes d’acquisition des signaux plus résolues, rapides, sensibles mais aussi capables de dépasser les inhomogénéités intracellulaires (réalisé sur le site du CEISAM à Nantes). La haute répétabilité de la RMN en fait un outil de choix pour quantifier les lipides identifiés en mélange dans le milieu de culture et dans les cellules. Les performances d’un appareil compact à 80 MHz seront également évaluées dans un second temps pour valider ses performances pour identifier et quantifier ces mêmes lipides de PT, comparativement aux informations obtenues à 700 MHz (site du CEISAM à Nantes + site du GEPEA à Saint-Nazaire). Finalement, il s’agira de mettre en place le couplage de ces techniques de mesure avec un photobioréacteur afin de suivre en ligne et en temps réel l’accumulation des lipides des cellules PT en culture.

Les candidats devront être titulaires d’un Master en (Bio)Chimie Analytique ou Chimie Physique et posséder de solides connaissances théoriques en RMN. Une expérience antérieure dans ce domaine (stage) sera appréciée mais pas indispensable. L’ingénieur(e) devra également posséder une importante ouverture d’esprit, en raison du caractère interdisciplinaire et collaboratif du projet, car il devra travailler entre deux laboratoires de la région Nantaise et Nazairienne. Ce recrutement offrira l’opportunité unique de s’investir dans des développements innovants en RMN, à l’interface entre spectroscopie, chimie analytique, biologie et génie des procédés.

Ce recrutement offrira une opportunité unique à un.e ingénieur.e avec 3 ans d’expérience de s'investir dans l'application de la RMN à haut et à bas champs pour mieux comprendre le métabolisme lipidique de microalgues.